Il est impossible d’imaginer les activités de
l’homme sans que la pensée n’ait pas son rôle
à jouer. En effet, l’exercice de la vie isolée
ou en communauté dont la pensée ne ferait
pas partie, n’aurait pas de raison d’être ; la
pensée est une des conditions de l’existence.
Elle est l’énergie vitale, le « fiat lux
» de toutes les réalisations aussi bien
des utopies que des aspirations pures ou légitimes
de l’assemblée humaine. Cependant, une pensée
qui se décompose génère le malheur
et les pires des douleurs de l’esprit. Mais il serait
aussi ridicule que de vouloir vivre indéfiniment
dans des conditions agréables, sachant que l’habitude
tue le plaisir et les délices de la vie. De ce
fait, le monde passif ne dirige pas l’être aux
fins de ses créations « poussées
» par ces utopies parfois nécessaires et
de temps en temps franchement inutiles.
Les mots n’ont jamais été
suffisants pour articuler le langage de la pensée
pourtant, on s’en sert aisément pour blâmer,
trahir, tromper, martyriser, calomnier plus qu’ils devraient
consoler, aider, justifier et réparer les erreurs
du passé.
Les circonstances, les évènements,
les choses de la vie sont relatives, contradictoires.
Ils sont, ce qu’ils sont, selon la manière dont
nous en faisons, soit une expérience personnelle,
soit des contraintes incontournables que laissent révéler
le mental, le corps, le temps et l’espace. De plus,
l’homme lui-même est un être changeant il
vit dans une continuité de perception mentale.
Il évolue aussi dans un monde en perpétuel
changement et même sa conscience en tant que telle,
est soumise à la loi du changement. Ce qui change,
ce sont ces présomptions qui façonnent
notre vie. Tant que nous nous éloignons de notre
individualité, c’est à dire de notre réalité,
celle d’être conscient de soi. Ces influences
presque magiques pour l’heureux naissant, font partie
de la Loi. Cette loi, le chimiste français du
dix huitième siècle, Laurent de Lavoisier
ne savait pas si bien dire : « rien ne se perd
mais tout ne cesse de se transformer, ou que «
tout » est en perpétuel devenir ! »
.Cela nous incite à croire que ce « tout
et ce rien » ne sont absolus et permanents, si
ce n’est dans nos interprétations objectives
mais illusoires de nos appétits intellectuels
et physiques.
En fait, si nous réfléchissons
et observons méticuleusement les faits, les évènements,
la matière qui nous environnent, à moins
d’être de mauvaise foi, nous constatons non seulement
que la vie s’imprègne de tout, mais qu’elle est
surtout dynamique. Si nous réfutions d’admettre
que les causes et les effets ne sont pas soumis inexorablement
à l’absolu, nous prenons le risque d’être
désarmés face à l’adversité.
Car l’action, au départ, avait été
mise en mouvement, ce mouvement n’étant autre
que le processus de ce « devenir incessant, inébranlable
» ! Partant de ce principe, il est tentant de
dire que rien n’est figé, que le vide également,
n’est qu’une interprétation de la conscience
humaine, une imagination supplémentaire que cette
conscience projette dans l’inconcevable que nous appelons,
sans raison cependant, par habitude : « le néant
».
En jetant un regard sur l’histoire de
l’évolution des choses, plus particulièrement
sur celle de l’homme, nous finissons par remarquer que
même la notion de progrès nécessite
une analyse plus pragmatique, plus large et précise,
sinon moins radicale. Nous serions d’ailleurs surpris
de voir que beaucoup d’évènements dans
la vie en général, sont le résultat
d’un simple besoin (plutôt éphémère),
non d’un progrès loué hâtivement
par une flopée d’affirmations. Comme cela a toujours
été le cas dans l’histoire des hommes
en général et bien évidemment à
un niveau plus particulier et personnel. Les supports
d’informations s’agitent tout autour de nous et nous
dépendons d’eux. Ceci, faute de réflexion,
d’analyse, peut-être par manque de réalisme,
de maturité intellectuelle, d’inconscience ou
tout simplement parce que nous craignons l’inconnu.
A travers ces concepts étranges
pour le non averti, nouvelles pour celles et ceux qui
émergent timidement de la léthargie, il
est vrai que nous serions plus attirés par une
vie insouciante, plus oisive. On aimerait bien se laisser
bercer par de douces vagues légères des
mers des tropiques. Elles ne seraient alors bousculées
que par une brise caressante que des héros fatigués
que nous croyons être, savoureraient bien loin
de la trépidante agitation extérieure
et protégés des vicissitudes de l’existence.
Par ailleurs, l’objectivisme a toujours
privilégié le contentement des sens, l’exigence
de l’étiquetage et l’affichage des références,
le « m’as-tu vu » en quelque sorte. La complexité
des mises en œuvre en est un des exemples du déploiement
des facultés cérébrales. Cela concerne
souvent la recherche extravagante, fort heureusement
qui s’accompagne de temps à autre de réussite
et de soulagement lorsque la lucidité est présente.
Néanmoins, l’attention de la
lectrice ou du lecteur est appelée instamment
sur le fait que cette réflexion n’est en aucun
cas un « canevas, une « voie » pour
suggérer une orientation politique quelle qu’elle
soit. Elle n’est pas non plus fondée sur la tentation
ou la tentative de s’ingérer dans les affaires
d’autrui et n’a pas vocation de donner des leçons
à quiconque, ce n’est pas de toute façon
le but recherché.
L’auteur se garde donc de ce fait, de
proposer un système de pensée par rapport
à une autre. Il s’interdit le désir d’instaurer
par le biais de la polémique, une uniformisation
de l’idée et de la pensée. Il s’agit d’une
présentation de l‘observation personnelle respectant
la liberté de penser de chacun. Le choix ou l’opinion
est un privilège incommensurable en politique.
La loyauté y trouverait asile, si, en dépit
des errements et des attitudes contraires l’homme savait
se contenir.
En effet, si, certains gouvernements
ne correspondent pas du tout à ce qu’on a coutume
de nommer, un système démocratique, s’attribuant
en revanche de ce qualificatif, ils sont au demeurant
responsables de leurs options et de la destinée
de leur état. Quoiqu’ils puissent supposer offrir
à leurs concitoyens. Sachant bien que tout bien
mal acquis ne sera jamais profité, l’apparence
de l’impunité éternelle fait aussi partie
des mille illusions et des visions malveillantes. L’inconstance
de l’esprit, la méconnaissance de la constitution
de l’homme et de la Nature n’ont jamais été
une faille dans l’accomplissement d’un certain développement.
La destinée des peuples, en l’occurrence, des
nations, n’est pas une question de règlement
de compte ni la levée des mains devant un livre
renfermant des écritures sacrées aux yeux
des hommes, pour promettre ce qui ne sera jamais tenu.
Ne tergiversons plus, l’expression « démocratie
» étymologiquement parlant, vient du grec
dêmos (peuple) et kratos (pouvoir), il signifie
donc le pouvoir populaire ou pouvoir du peuple. Enfin,
qu’est-ce que la démocratie ?
Instinctivement, ce mot fait allusion au pouvoir d’élire
un guide politique de son choix, de voter, d’aller déposer
son bulletin dans les urnes. Pour beaucoup, cela confirme
qu’un pays se disant démocratique est un pays
libre. Ceci permet de penser que cette pratique semble
ranger un état, une nation à l’abri de
tout soupçon. Un Général d’armée
avait dit ceci à ce propos :
« La démocratie n’est pas
la panacée, mais on a pas trouvé mieux
! »
En effet, la puissance du mot agit dangereusement et
peut-être irréversible quant aux dégâts
qu’il pourrait causer. Car après les urnes, on
déplore souvent les dérives du pouvoir.
Les peuples sont continuellement menacés par
les armes, la terreur, l’emprisonnement, la misère
et la corruption. Ils sont devenues les chefs d’accusation
des cris et des larmes de la population.
Toutefois, nous sommes restés prudents quant
aux mots ou terminologies utilisés et qui peuvent,
non seulement froisser nos respectables lectrices et
lecteurs.
Beaucoup de gouvernements incluent dans leur devise
ce mot fétiche, mais ils ne portent pas, et de
très loin, l’étoffe de l’emploi. En effet,
ce n’est plus qu’un mot parmi tant d’autres.
Nous éviterons également,
autant que faire ce peut, de nous lancés avec
des théories, des termes pompeux, compliqués
pour masquer une ignorance du sujet. L’auteur se bornera
de situer la réflexion présente uniquement
sur le plan de l’expérience personnelle c'est-à-dire
à partir d’une vision quoique subjective n’engageant
que lui-même et personne d’autre.
La politique est une idéologie
qui préconise une situation générale
et sociale accomplie qui satisfait les besoins du peuple.
Pour y parvenir, les conditions sont plus ou moins réalisables
mais nous savons que la base fondamentale serait le
bonheur, la liberté, la protection et la subsistance.
Les hommes sont certainement d’accords sur ces principes,
mais le sont-ils sur les méthodes employées
quand les actes ou la méthodologie semblent sincères
et dénués d’intentions malsaines ?
Nous ne nous attarderons pas dans l’univers et les mythes
des théocrates, des républicains ou des
monarchistes ou de la monarchie constitutionnelle, car
chacun de ces grands courants philosophiques, politico
religieux, ont eu leur lot de despotes, de tyrans, et
de sanguinaires et de dévoyés en tous
genres.
Bien entendu, si nous jetons un certain
regard dans l’abstrait de l’homme social, nous nous
confrontons au monde de l’idéologie politique.
Il est évident, que dans le présent esquisse,
nous éviterons du « mieux de notre meilleur»
(pardonnez-moi l’expression), de faire du prosélytisme
ni de la démagogie, encore un autre mot d’origine
grecque, cela dit en passant (c’est à croire
que nous sommes réellement redevables de la Connaissance
de la Grèce Antique, tant en terminologie, qu’en
science et dans d’autres domaines)!
La fraternité par exemple, n’a
pas sa place dans la politique. Les réunions,
conseils remettent chacun devant ses ambitions. Il se
trouve que nous sommes face à un univers impitoyable
où la relation dite humaine s’efface. C’est le
« chacun pour soi et Dieu pour la compagnie !»
et pourtant…
Nous ne pensons pas tous de même et personne ne
s’alliera à ce qu’il en soit autrement. Les relations
uniformes exaspèrent l’homme et cela compromettrait
d’ailleurs l’épanouissement individuel. Beaucoup
de groupes humains ont essayé en vain de pratiquer
une sorte mode de vie où chacun est contraint
d’observer l’uniformisation d’un code vie standard qui
laisse croire que nous sommes des frères ! L’indien
des Amérique n’a-t-il pas affirmé à
l’homme blanc que même les animaux le ciel, la
terre, la forêt, l’eau etc., « ceux-ci sont
nos frères » ?
Biologiquement, nous sommes différents, pas plus
que nous ne sommes pas libres ni égaux au sens
réel du terme. Serions-nous libres sans eau,
sans air, sans cellule, sans animaux, sans autrui, bref,
sans ce qui nous entoure ? L’homme est bel et bien une
entité dépendante et un peu mégalomane.
C’est ainsi, on ne peut refaire le monde, mais l’opportunité
a été donné pour transformer les
conditions médiocres à nos yeux, pour
se corriger et donc pour améliorer notre quotidien.
La tendance humaine laisse aussi croire
que nos croyances religieuses, politiques et autres
sont foncièrement le bien, c’est là une
position essentiellement égocentrique parce que
nous aurons toujours envie de définir, de proposer
et même d’affirmer que nos concepts sont absolus,
parfaits et vrais ! Que ce sont les autres qui non rien
compris.
Même en ce vingt et unième
siècle, l’homme croit encore et toujours qu’il
est le « centre » de quelque chose, d’un
système, d’un monde et qui sait, Peut-être
de l’univers !
?
Au cours des civilisations anciennes, il y a eu toute
une floraison de systèmes politiques. Parmi,
certains ont fait brièvement leur preuve dans
les conditions du moment. Pour d’autres, sûrement
la majeure partie des systèmes politiques, issue
de l’idéologie, se caractérisent par l’orgueil,
les convoitises, les effets négatifs de la puissance
de l’ego agissant qui se sont résultés
par des hécatombes ou des peuples réduits
en esclavage, cela, de manières les plus diverses.
Ils bouleversent toujours les perspectives d’avenir
des nations, des peuples, alors annoncées prometteuses,
qui se font attendre non sans espoir, mais dans la fameuse
spirale de la négation.
Un autre chapitre sera ultérieurement consacré
en ce qui concerne le progrès. Généralement,
le progrès est perçu lorsqu’un idéal
est atteint ou plus exactement, quand un mouvement passe
d’un plan inférieur à celui de supérieur.
C’est également l’augmentation de la nature de
l’intérêt personnel. Sans intérêt,
au sens pratique du terme, il n’y a pas objectivement
de progrès. Le progrès, touche les véritables
besoins apportant la satisfaction sensuelle, morale
ou mentale. Ces besoins, nous les désirons personnels
et nous les voulons bien entendu agréables sinon
bénéfiques pour notre tranquillité.
Ainsi, si nous admettons que le progrès consiste
à apaiser avant tout le mental il requiert tout
autant un souci de qualité, mais vraisemblablement
de quantité. Le fait de ne pas être parvenu
au stade d’une situation plus élevée dans
quelconque domaine ne constitue pas un progrès.
C’est pourquoi, le progrès a forcément
des aspects dits positifs, satisfaisants mais négatifs,
manquants ou insuffisants. La vie est dynamique cependant,
nous avons envie quelques fois de faire des «
haltes » pour savourer les exaltations de l’esprit,
cet état de quiétude est négatif
au sens passif du mot.
De même, l’état de paix que nous souhaitons
tous atteindre au terme d’un long séjour dans
le tumulte, ne revêt pas toujours l’idéal
consenti par chacun d’entre nous parce que la paix est
également une phase négative eu égard
à l’activité du mouvement. L’équilibre,
la stabilité par exemple, est aussi une qualité
négative, car nous ne pouvons en permanence se
satisfaire de l’immobilisme. Par analogie, si nous sommes
trop prudents, nous ne faisons rien, nous attendons
l’accessibilité de produire un mouvement physique
ou métaphysique.
Nous sommes obligés de reconnaître l’absence
de ce qui nous oppose pour être satisfait de ce
que nous jouissons ou de ce que nous sommes sur le point
d’obtenir. Cette contradiction rétorque que ce
sont les oppositions qui nous poussent à les
contraindre, sans elles le simple mot « combat
» n’aurait aucun sens pratique et positif. Karl
Marx avait suggéré dans sa doctrine des
conditions utopiques pour établir la paix sur
terre force est de constater que son « appel »
n’a pas été universellement entendu. Il
en était de même pour d’autres penseurs
respectables par leur foi parce qu’ils ne reconnaissaient
pas en vérité la nature changeante de
l’homme. La mauvaise compréhension de l’homme
et de ses rapports avec la Nature pour ne pas dire le
cosmos tout entier. Nous le répétons sans
cesse, l’homme entretien un orgueil si intense qu’il
se croit « élu » pour réaliser
l’irréalisable toujours à des fins strictement
égoïstes ou non de ce qu’il croit comme
étant son sauveur dans sa démarche. Nous
avons faits allusions à ces choses qui façonnent
notre vie, la plupart n’étant que des illusions,
pures rêveries, des conditions pour la préservation
des acquis temporaires. Le retour inéluctable
à la terre de ses biens et de son propre corps
physique.
Qu’elle est aujourd’hui la valeur de
la démocratie ?
Il est surprenant de rencontrer dans
le monde moderne un grand nombre de gens considérant
comme incorrectes, impolis ou impropres certaines habitudes
ou coutumes différentes des leurs. C’est à
partir de ces attitudes ou préjugés nés
de l’ignorance, que la dérision et la haine finissent
par naître. Beaucoup de personnes manquant de
discipline personnelle et d’éducation appropriée
par exemple méprisent les religions (parfois
sans l’avouer), parce que celles-ci ne sont pas explicites
ou sont simplement différentes de la leur.
Voici une opinion, ou plutôt une
attitude respectable d’un philosophe :
« Avant de supporter de tout notre
cœur un système politique ou une idéologie,
nous devrions avoir une meilleure compréhension
de sa terminologie. Les besoins et les désirs
inhérents à l’être humain sont ce
qui, dans la nature humaine, s’approche le plus de l’égalité.
Jusqu’où un système politique diffère
t-il d’un autre dans sa poursuite de ces buts ? De nos
jours les idéologies politiques parlent, comme
autrefois, de liberté et d’indépendance
de l’individu. Cette liberté est cependant si
morcelée que le mot tyrannie la définirait
peut-être mieux. Certaines théories politiques
courantes font apparaître l’état comme
la réalisation ultime de l’homme. Il est présenté
d’une manière paternelle comme le bienfaiteur
de l’individu. L’indépendance de l’individu n’est
alors que ce qui lui est accordé par l’état.
Le choix individuel en dehors des exigences impératives
de l’état est grandement restreint. D’un autre
côté, d’autres systèmes, sous des
noms divers, accentuent dans leur philosophie politique
la liberté individuelle jusqu’à ce qu’elle
soit presque absolue et une forme de l’égalité.
Un tel système n’offre par conséquent,
aucun facteur liant permettant de former un état.
Lorsqu’on souscrit à une philosophie politique
on devrait d’abord étudier la sémantique
de ses principes de base. Quel est, par exemple, dans
leur doctrine le sens de tel ou tel mot ? De plus, ces
significations fondamentales sont-elles en harmonie
avec la manière dont le mot est utilisé
dans l’idéologie politique ? Nous entendons parler
des atrocités commises par les dictateurs sur
leurs peuples et nous lisons des articles sur ce sujet.
Ces inhumanités, ces crimes contre l’humanité
sont connus de sources sûres. Mais combien de
personnes en dehors de la lecture des débordements
sentimentaux contre de tels actes ont cherché
dans les sources historiques disponibles ce qui a bien
pu permettre à de tels individus d’obtenir le
pouvoir qui est le leur ? Ce manque de connaissance
qui est celui de la plupart des gens les rend sensibles
à toutes propagandes, en grande partie, fausses
et nuisibles.
Les exemples de gouvernements exerçant sur les
vies de leurs citoyens un pouvoir absolu qui, dans beaucoup
de cas, est un parallèle à la cruelle
tyrannie des despotes d’il y a plusieurs siècles,
sont de plus en plus nombreux. Même dans ces nations
dont la constitution préconise un état
démocratique, la liberté proclamée
diminue peu à peu. »
Si la télévision n’avait
jamais jeté un pont entre les rives de l’absurdité
et de l’ignorance, chacun se ferait toujours une certaine
idée de soi-même et des autres. Malgré
cela, nous avons encore des difficultés pour
situer, même sur une carte le Viêt-Nam,
le Maroc, l’ancienne Rhodésie, l’Irak, le Pérou,
la France et bien d’autres pays, que des gens, un peuple,
des nomades y vivent, que ce sont des humains ayant
un « cœur » qui bat au même rythme
que le nôtre ! Mais qui vivent autrement.
Il y a forcément dans ces préjugés
une fausse interprétation de la liberté
sociale et de l’interdépendance des nations.
Là encore, nous avons vu précédemment
dans les articles traitant sur la question de la liberté,
celle-ci est considérée comme le but absolu
à atteindre. Or, la liberté absolue, n’existe
pas non plus, elle est impossible. La dépendance
est une nécessité, elle et le médiateur
indiscutable entre les cellules, les particules, les
molécules et bien sûr entre les humains.
L’occident a besoin de l’orient, le nord du sud et inversement.
C’est la raison pour laquelle qu’une nouvelle politique
de l’immigration est à repenser dans un contexte
d’échange et d’humanité, non pas d’économie
ou de compétition. Ce sont les bigots abaissés
par leur médiocre culture qui croient, espèrent
(vainement d’ailleurs) et défendent l’isolationnisme,
le séparatisme ou le nationalisme. Des tentatives
ont été faites et successivement les résultats
furent un brûlant échec hélas, au
prix de génocides, de tortures physique et morales.
Cela n’a servi de leçon alors ça continu
!
Certes, des peuples aussi sincères
que dévoués à défendre leur
patrie, à servir leur guide politique, méritent
mieux qu’un gouvernement totalitaire s’exhibant sous
les fleurons des idéaux des sages philosophes
du passé. Mais il est bon de ne pas sous estimer
la condition humaine en dehors de ces aspects et concepts
politiques et religieux. Pour cela, l’homme doit constamment
se remettre en question afin d’avancer sur ses points
de vue et conclusions louables, mais pas forcément
justes et appropriées.
La convoitise, la luxure, une éducation négligée,
l’avarice individuelle et collective ou internationale
font partie des cellules cancéreuse que la société
politique devra absolument se séparer. Aucun
espoir fiable, légitime et entendu ne pourra
être vécu si les hommes persistent à
croire que l’économie, la politique, la religion
et la philosophie pratique doivent être supportés
par ces piliers aussi branlants.
Ce n’est pas parce que nous réalisons
des performances mentales, capables de mémoriser
des équations mathématiques en une quantité
impressionnante, exercions une profession hautement
qualifiée, soyons une personnalité politique
importante vivant dans de luxueux palais, des artistes
reconnus, portions des habits neufs, avons une certaine
idée de l’esthétique apparente, possédions
des biens, que ceci prouve une maîtrise de la
vie. Toute connaissance quelle qu’elle soit, est impersonnelle.
C’est grâce à la manière dont nous
mémorisons les choses, ajoutées à
l’ingrédient qui est notre subconscient intelligente
(puisant dans les archives des formes-pensées
des êtres), que nous pouvons réaliser quelque
chose positivement ou au contraire, négativement
! C’est pourquoi, que « rien » absolument
rien ne nous appartient ! Tout est le résultat
d’une Connaissance Universelle. Notre manière
d’appréhender par l’inspiration, fait de nous
soit des connaissants ou à défaut des
bigots, des ignorants.
Dans la quête d’un système politique adéquate,
il faut tenir compte de l’originalité d’un peuple,
de sa culture, de sa condition géographique,
de ses coutumes et de sa tradition. La démocratie
telle qu’elle est pratiquée en occident ne sera
pas forcément une solution « ailleurs »
c'est-à-dire dans d’autres pays. Sachant bien
que cette option politique n’a jamais été
réellement pratiquée où que ce
soit. La démocratie n’a eu simplement pour symbole
« le scrutin ». Il doit être holistique
sans pour autant qu’elle signifie « laissez-vous
aller ! »
Nous déplorons également
aujourd’hui, la nouvelle forme d’esclavage, l’esclavage
par l’économie. Dans les recoins du commerce,
de l’échange, l’arnaque, la spoliation fait rage
et la publicité mensongère légalisée,
normalisée n’est pas des moindre.
Dans le contexte de la philosophie pratique
exposée ici, on ne peut s’empêcher de déclarer
que la sincérité est un atout pour gouverner
ou pour proposer une philosophie politique. Or, la difficulté
repose sur le fait que le pouvoir est comme un met :
plus nous l’apprécions, moins nous sommes enclins
de vouloir partager qui plus est, si nous sommes affaiblis
par une faim de loup ! Le pouvoir attise d’autres convoitises
telles que la renommée et la possession. C’est
dire qu’au premier degré, la tentation est grande,
bien que des hommes puissent être partisans du
loyalisme et être épris de justice et de
vérité.
La décomposition de la morale
Qu’est-ce qu’un gouvernement supposé
progressif ? Nous l’avons déclaré, le
progrès serait la réalisation d’une transformation
venant d’un e situation inférieure à celle
de supérieure. Cette transformation apporte un
intérêt qui nous satisfait.
L’élévation de la conscience ne s’acquiert
pas cependant uniquement à partir des éléments
terrestres. C’est par l’éducation, de l’enfant
et de l’adulte qui donnera à la société
l’idéal qu elle voudra atteindre. L’éducation
ne touche pas seulement l’intellect car le monde n’a
pas simplement besoin d’érudits de la technologie
ou des sciences. Il a également besoin des êtres
qui maîtrisent l’influence de la matière
sur l’homme.
Les gens sont aujourd’hui sollicités pour regarder
des émissions ou des films de violence, de barbarie,
de consommation déraisonnée et d’autres
tendances négatives à la télévision.
Les psychologues le savent, les spécialistes
chargés de soigner les enfants malades mentalement,
défaillants dans leur épanouissement ont
sonné l’alarme mais c’est si lucratif….
Etre matérialiste n’apporte pas que des avantages,
sûrement aussi des désavantages. A quoi
servirait un homme politique instruit, chevronné
en science de l’espèce s’il raisonnait comme
un abrutit ? A quoi servirait un homme politique qui
passerait son temps à philosopher? Le temporel
doit toujours s’accompagner de son « altère
ego » l’intemporel. En d’autres termes, le savoir
a sa conscience : la morale. Les politiques moralistes
ne sont pas pour autant utiles s’ils gouvernent par
orgueil ou pour se faire une place au soleil grâce
à l’ignorance du peuple. Mais l’humanité
a aussi sa part de responsabilité dans l’évolution
des choses. Elle porte en elle son propre choix, c’est
à elle que revient la volonté d’avancer
ou de reculer.
La politique de l’économie, la
géopolitique, la politique tout court, chacune
de ces disciplines ne pourra jamais atteindre son but,
même si celui-ci aurait une directive sensée
comme la recherche de la paix. Dès l’instant
où elle écarterait de son programme l’application
d’une sorte de psychologie à laquelle devrait
être associée la morale, toute tentative
serait vaine. Elles ne récolteraient que les
effets d’une morale décomposée. Combien
d’hommes d’état ont connu la grande descente,
la chute au moment même où ils pensaient
œuvrer pour le bien de tous alors qu’ils se sont servi
de la vulnérabilité de leur peuple ou
bien que leur idéal se reposait sur la gloire,
la distinction, l’orgueil et la recherche de la domination.
Beaucoup de gouvernements par leur puissance
militaire et économique tentent d’imposer leur
système politique à d’autres. Pourtant,
ils ne tiennent pas compte des habitudes ou des cultures
de ces derniers. Les comportements des autres qui diffèrent
des leurs, les choquent semble t-il or, il préconisent
la liberté, la paix, la justice, l’égalité,
et bien entendu : la « démocratie »
! Nous l’avons dit, un système politique pratiqué
par le gouvernement peut très bien se transformer
en calamité s’il est institué de force
dans un autre pays ou état.
A vrai dire, la démocratie n’a
jamais pu être pratiquée dans quelque pays
que ce soit ! Nous confondons plus la nature humaine
avec ses instincts, ses penchants, ces qualité
et ses défauts. Une politique uniforme, universelle
n’est pas souhaitable tant les êtres sont différents
sur la surface de la terre. Toutefois, un système
d’éducation, celle-ci universelle, apporterait
bien davantage de solutions bénéfiques
à l’humanité toute entière. Car
l’homme est un animal social au sens organique du terme.
Quel est donc l’idéal à atteindre ? Le
contrôle du pouvoir, faire davantage progresser
collectivement, harmonieusement la conscience humaine
autant que l’ont fait nos aînés au cours
de l’histoire et nous pensons à ceux qui sont
encore les témoins de la sagesse par leur écrits,
leur art, leur science, bref, par leurs réalisations.
Les grandes civilisations avancées
ont peut-être périclité à
cause des méfaits de ces instincts incontrôlés
que nous entretenons encore dangereusement aujourd’hui.
En conséquence, nous avons l’intérêt
et l’obligation de mieux scruter ce que nous avons pu
réaliser et qui serait reconnu comme étant
le bien. L’éviter, c’est ne pas favoriser le
potentiel total de l’être humain.
Le « mal » que nous créons autour
de nous, c’est le rejet de ce potentiel, un mal qui
n’a jamais existé. Simplement, il est l’envers,
créé de toutes pièces par nos envies,
de ce « bien » que nous manquons de partager
et qui reste fondamental.
Ainsi, nous observons que l’homme essaie
de mettre en valeur, ce qui naît de la pensée.
Dans le cœur de l’homme, les choses, les idées
prennent toute leur importance. Par la suite, nous lui
donnerons une forme, une qualité ou un défaut
que nous nommerons le bien ou le mal. Selon le lieu
où nous nous trouvons, où nous avons vu
le jour pour la première fois, ces choses ou
ces idées deviennent ce que nous voulons qu’elles
soient pour nous-mêmes. Les hommes sont des acteurs
sur la scène de la vie. La qualité de
la pièce qu’ils exécutent, dépend
alors de la manière et de la maîtrise du
rôle qu’ils ont à jouer.
C’est ici également, dans la
pensée, que naquit cet idéal politique
appelé « démocratie ». Elle
n’a pas été perçue dans son contexte
positif et particulier. Une orientation qui pouvait
certainement accorder la reconnaissance et l’admiration
des membres d’une société dénuée
de tout sentiment et d’aspiration pure. La démocratie,
une direction qui n’a pas encore vu le jour, parce que
les rôles confiés et interprétés
par les hommes sur la scène de la vie, ne sont
pas à la hauteur de ce que l’humanité
est en attente d’espérer ni à la mesure
de ce qu’elle peut et doit comprendre pour son propre
salut.
Fin de la première partie
Rv/R/F, 12/02/2005