RV
VOUS PRESENTE SES PENSES A VOUS DE COMMENTER |
Les pensées du mois de Septembre
2004
L’HOMME DEVIENT – IL RÉELLEMENT
MAUVAIS ?
|
Une société
sans obligation, sans idéalisme ne peut prétendre
posséder une morale, ni des normes d’éthique.
Comme il a toujours été, les notions
de valeurs varient d’une nation à l’autre.
S’agissant du progrès, les points de vue
sur le bien-être physique ou psychologique
varient également, comme il en est de même
en ce qui concerne la vie matérielle en général.
Les impulsions et les tendances agissent sur les
émotions, ce qui cause en partie, la recherche
de satisfaction d’un besoin plus ou moins nécessaire.
Au cours des grandes
civilisations du passé, les peuples appartenant
au rang du commun des mortels étaient réduits
en esclaves, habitaient dans des conditions parfois
très rudimentaires. Mais ces conditions ont-elles
réellement disparues ? Les éléments
principaux qui poussent l’homme à obtenir
davantage de satisfaction, se résument en
la recherche de la possession, du pouvoir et de
la renommée. Ces éléments d’évolution,
ne sont pas toujours maîtrisés. En
général, le progrès est déterminé
en le comparant à ce qu’il a été
aux différentes époques de l’histoire
de l’humanité. Un des grands philosophes
américains de notre époque a dit ceci
:
« D’un point
de vue philosophique, la nature du progrès
dépasse de loin par exemple la simple comparaison
entre produits manufacturés anciens et modernes.
Il faut avoir une idée de ce en quoi consiste
le progrès. La simple substitution à
« progrès » d’autres mots tels
que « avance », « pas en avant
», « développement » n’est
pas une explication suffisante. Il faut approcher
le sujet du point de vue sémantique. Autrement
dit, qu’est-ce qui donne naissance à l’idée
de progrès ? A quelle expérience passée
ou actuelle de l’homme se rapporte le mot progrès
? Dans quelle catégorie de la pensée
et l’action de l’homme doivent-elles tomber pour
être déclarées progrès
? »
On peut définir
le progrès comme une ascendante grâce
au désir. Il existe aussi des éléments
de progrès qu’on ne désire pas. On
les accepte parce qu’ils font partie des conditions
de l’existence auxquelles ont ne peut y échapper.
A court ou à long terme, les circonstances
peuvent se révéler positives et sont,
par la même, définies comme étant
le progrès. Prenons pour exemple le cas d’un
individu qui bénéficie des bienfaits
que l’état lui procure. Sans aucune considération
pour lui-même, ni pour les autres, en vérité,
cet individu n’a pas personnellement fait de progrès.
Ce bénéfice n’est pas un état
supérieur simplement parce qu’il ne garantit
pas l’élévation de l’esprit individuelle.
Il existe également des améliorations
de site ou de lieu en vue de recevoir des dignitaires
de l’état ou autres. Elles sont l’œuvre de
toute une participation collective du plus humble
au plus érudit. Ces réalisations doivent
elles être réservées qu’à
ceux qui ont le pouvoir de l’argent ? Comment ces
œuvres doivent elles être profitées
par tout le monde ?
En fait, elles ont
été réalisées dans un
but qui n’apporte pas directement le bien-être
de la collectivité. C’était une simple
manœuvre pour permettre à l’élément
dit de renommée, à s’exprimer.
Si de tout temps
l’homme aspirait à une plus large liberté
dans la vie, celle-ci ne peut pas être absolue.
Le progrès n’est pas une chose qui doit être
acquis uniquement de manière personnelle.
Il est possible que chacun d’entre-nous progresse
d’une façon ou d’une autre d’après
notre perception personnelle de la vie. De fait,
mais cela ne doit pas empêcher ou d’entraver
la poursuite des autres vers la qualité du
but auquel ils se sont fixé. Sinon il se
créerait tôt ou tard des conflits les
uns contre les autres, parce que les plaisirs et
les désirs sont divers et chacun voudrait
en profiter. Une réalisation heureuse pour
une personne peut très bien rendre malheureuse
une autre personne.
Dans ce domaine,
nous ne sommes pas égaux et bien sûr,
le faible souffrira davantage de la domination du
plus fort. Mais cela fait partie de la nature humaine.
Ceci dit, l’accroissement du plaisir, le temps consacré
aux loisirs devenant plus long, il est évident
qu’un certain progrès a été
réalisé.
L’amélioration
de la vie, l’entente mutuelle, ne peut s’acquérir
en laissant aller tous nos instincts qu’ils soient
mentaux ou physiques. Notre mental et notre physique
sont soumis aux exigences de la vie, aux lois organiques
et naturelles. Toujours selon le philosophe :
: « Une brève
étude de notre époque peut faire croire
que notre liberté sociale est plus grande
que celle du passé lointain et indiquerait
donc un progrès vers un idéal. Mais
jusqu’à quel point la liberté de l’individu
dont, dit-on, fait preuve de démocratie est-elle
universelle ?
Les nations qui
restreignent l’exercice de la liberté politique
de leurs citoyens deviennent de plus en plus nombreuses.
Les peuples de ces nations n’ont que peu ou pas
de voix à la législation ou la mise
en application des lois qui affectent directement
leurs vies personnelles. Les exemples de gouvernements
exerçant sur les vies de leurs citoyens un
pouvoir absolu qui, dans beaucoup de cas, est un
parallèle à la cruelle tyrannie des
despotes d’il y a plusieurs siècles, sont
de plus en plus nombreux. Même dans ces nations
dont la constitution préconise un état
démocratique, la liberté proclamée
diminue peu à peu…
De nos jours, bien
que les corps des hommes puissent ne pas être
asservis, leurs esprits peuvent l’être et
ils le sont souvent. Il y a des gouvernements qui,
bien qu’ils ne soient pas entièrement des
théocraties, dominent le peuple comme le
fait la religion organisée, c’est à
dire la religion d’état. Dans de tels cas
extrêmes une restriction de la liberté
de religion en dehors de la religion d’état
résulte, soit en une suppression totale,
soit en une restriction pour les adeptes d’autres
croyances, du droit de se rassembler ou de propager
leur foi.
« Il existe
également de nos jours la suppression de
la connaissance, le droit qu’ont les hommes de savoir.
Les médias d’information, la presse, peuvent
être totalement polarisés politiquement
de telle sorte que toute opinion différente
est supprimée et que les médias répandent
des nouvelles erronées. Ces médias
contrôlés par le gouvernement refusent
la propagande au public des concepts modernes de
la science qui sont en conflit avec les idées
traditionnelles et sont souvent condamnés
à cause d’une différence d’opinion
avec la religion ou avec les autorités politiques
existantes et sont retirés des rayons des
librairies et souvent détruits.
« Il y a également de nos jours dans
le monde commercial une sorte unique d’esclavage…
»
L’individu ne peut
par conséquent, rester spectateur ou passer
le clair de son temps à vociférer
que la vie doit changer ou encore que les systèmes
doivent changer. Alors qu’il attend paisiblement,
pendant que d’autres fassent le nécessaire
à sa place et uniquement pour son propre
bien. C’est dire que l’individu a toujours rêvé
d’une société où les obligations
sont limitées par rapport aux avantages qui
ne sont pas expressément mérités.
Les mots comme les terminologies, ne sont pas connus
ou reconnus dans leur sens réel. Cependant,
ils auraient permis de mieux maîtriser les
inerties, les faiblesses de l’esprit tendant à
la cupidité, à l’illusion provoquée
et obnubilée par le feu de l’ignorance.
Cette autre expression
est l’indépendance totale. Cette contorsion
de l’esprit est conçue, d’une façon
ou d’une autre, comme étant la bonne cause.
Des nations se sont mises dans des situations de
guerre pour faire valoir des idéologies impraticables
car l’homme n’a jamais été un système
ni un instrument de guerre. Il se cache toujours
derrière ces illusions des désirs
égoïstes. C’est ainsi que tout bascule
dans l’horreur ou dans le dérèglement
de la société que l’on croyait idéale.
S’agirait-il d’une défense de la culture
ou de l’identité ? Le racisme, la discrimination
sociale, l’égoïsme, l’indifférence
et les autres sortes de dégradations de l’esprit,
sont les véritables causes de la chute de
l’homme et la disparition des valeurs vivantes,
source de bonheur.
L’immigration est
un phénomène qui remonte depuis la
période de la glaciation. Nous avons tous
émigrés de quelque part. l’immigration
n’est pas une actualité due uniquement aux
déséquilibres périodiques de
l’économie. Ce sont les différences
de cultures ou de coutumes qui ont engendré
des situations incontrôlées et surtout
incomprises. La négativité soulevée
par certains groupes de gens résultes de
leur méconnaissance de tenants et des aboutissants
du phénomène. La haine, la jalousie,
l’ignorance, l’envie, la morosité ainsi que
la recherche éperdue d’une nationalité
de sang sont, entre autres, une des causes réelles
de la mésentente entre les communautés.
Elle d’ailleurs un mobile plus d’intérêts
personnels que le fait de vouloir réaliser
une race dite pure… La haine raciale n’a pas pour
patrie l’Allemagne ni uniquement les pays dits ségrégationnistes.
C’est le lieu géographique qui détermine
en partie l’apparence physique et les habitudes.
Le racisme, la xénophobie
a ses représentants dans la plupart des autres
pays du monde. Il se manifeste de diverses façons
conformes aux spécificités locales.
Il a pour cause principale la déification
du « moi » inférieur. En effet,
il n’est pas tenu compte des éléments
humains qui entre en jeu où règne
la cupidité nationaliste. il est là
où existe la haine raciale ou religieuse,
avec la croyance de la vertu de la force brutale
et de l’idolâtrie pour la réalisation
matérielle. C’est dans ces conditions mentales
que ce mal s’entretient et s’abattit dans les divers
pays et non seulement en Allemagne. De ce fait,
l’homme s’est vu contraint d’apprendre par la souffrance
ce qu’il refuse par la réflexion.
Une chose est certaine,
la famille des nations, considérée
comme unité, avec ses inter –relations adéquates
est la prise de responsabilité pour l’entreprise
nationale. Les ressources de la planète,
toute entière doivent être partagées
; il faut qu’on comprenne que les produits de la
terre, les dons du sol, l’héritage intellectuel
des nations, appartiennent à l’humanité
dans son ensemble et non exclusivement à
une nation. Une nation est tributaire d’une autre
en raison même des besoins qu’elle en est
privé. L’individu ou la nation qui tenterait
de croire qu’il se suffirait à lui-même,
disparaîtrait inévitablement de la
surface de la terre.
Nous constatons
ainsi, que le séparatisme n’est pas une solution
idéale. La xénophobie tout comme la
haine raciale ont, répétons le, leur
origine dans le mental humain avant d’être
qualifiées d’économiques. Toute action
ou réaction humaine a pris forcément
racine dans le cœur même de l’esprit. Le complexe
de supériorité, le matérialisme
sont autant de facteurs nuisibles pour l’évolution
de l’humanité.
Si la pensée
profonde sur la vie et une attitude de dévouement
envers celle-ci, si elle s’unissait au développement
énergique des ressources matérielles
de notre planète et à l’organisation
de la collaboration à l’intérieur
de la société, la synthèse
qui en résulterait, donnerait des produits
étonnants.
Cette collaboration est certainement un des besoins
vitaux de l’ère nouvelle. Elle doit établir
entre les classes d’une même nation entre
les nations elles-mêmes, et aussi entre les
cinq groupes continentaux de notre planète.
Sur celle-ci, où les différenciations
sont poussées à l’extrême, il
ne peut exister d’harmonie, ni d’accord complet.
C’est folie de vouloir amener tous les gens à
penser de même. Mais l’unité qui ne
peut se faire extérieurement, peut s’accomplir
intérieurement.
La mentalité
peut être différente, mais la morale
devrait être la même. Il en résulterait
un immense bonheur à la fois pour nous-mêmes
et pour les autres. Mais notre soif de posséder
nous empêche de voir cette vérité
comme d’ailleurs beaucoup d’autres. C’est pourquoi,
la philosophie pratique impose un cours d’autodiscipline
pour maîtriser les sentiments, l’égoïsme
et la pensée avant de révéler
ses vérités principales.*
En dépit
des comportements séparatistes méticuleusement
présentés comme étant des solutions
adéquates, incontournables, la poussée
de l’extrémisme, la chasse aux juifs, aux
arabes, aux noirs, aux orientaux, l’humanité
n’a été faite pour cela. L’humanité
est une grande communauté sur terre et tôt
ou tard, les nations seront obligées de coopérer
entre elles, harmonieusement si elles acceptent,
mais par la contrainte si elles refusent. Cette
contrainte nous la vivons de plus en plus jusqu’au
jour où on aura compris. La haine raciale
est donc plutôt une passion poussée
à l’excès qu’une réalité
nécessaire. Nous l’avons souligné,
l’homme est possessif et son intérêt
principal gravite essentiellement autour de biens
purement matériels.
Toutefois, nous
ne devons pas radicalement dire que les organisations
humanitaires n’existent pas ou se contentent uniquement
de s’afficher. Elles s’attachent étroitement
à leur mission avec discrétion, certaines
avec une dévotion remarquable. Elles combattent
vigoureusement les aberrations du nationalisme outrancier.
Mais elles représentent qu’une infime partie
en comparaison des erreurs humaines dans lesquelles
nous sommes plongés. Quels que soient les
moyens utilisés dans cette laborieuse entreprise,
la moindre amélioration est en soi, une grande
victoire donc, un immense encouragement.
Quel que soit le
type de séparation, l’homme sera en vérité
unit avec l’humanité, cette grande entité
spirituelle. Ce sont les grandes et nouvelles inventions
et découvertes qui transformeront les mentalités
notamment dans le domaine de la communication, de
l’art, du transport. Car la déficience économique
n’est qu’un des aspects des véritables déviations
mentales. Si nous nourrissons les intentions malveillantes
qui font une sorte de « ceinture psychologique
» dans l’ensemble des pensées des êtres
vivants cette écume ne peut que s’activer
pour mettre en un mouvement créateur les
calamités existantes qui nous assiègent
depuis un certain nombre de siècles jusqu’à
ce jour.
C’est dire alors
que les moyens politiques, économiques et
religieux ne suffisent pas pour endiguer le mal
est sa cause réelle. Ce serait faire abstraction
de la « VIE » dans l’univers tout entier.
Ce qu’il faut savoir, c’est que les choses obéissent
aux lois simples et immuables de la Nature.
La prédestination
ne règne pas pour autant en roi face aux
circonstances qui nous paraissent for fuites ou
établies d’une manière absolue. Il
faut se faire à l’évidence suivante
selon laquelle chaque révolution astronomique,
chaque retour d’une planète au même
point du zodiaque nous révèle la Loi
de l’alternance cyclique. Dans toute la nature nous
retrouvons ce double caractère : construction
d’une part, destruction de l’autre. Cela implique
l’intervention de la volonté pour la pratique
du discernement grâce à l’observation
et à l’acceptation de la loi de la relativité.
Nous ne devons pas être impressionnés
par les mutations des apparences pourtant nécessaires
dans l’évolution du genre humain. La démarche
himalayenne des uns et des autres, tant au niveau
du matérialisme que du spiritualisme, est
une nécessité certes du point de vue
du progrès.
Les véritables
philosophes ne sont pas très nombreux sur
cette terre. La prudence veut donc que ceux qui
sont élus pour participer à la reconstruction
généreuse, le fassent sans le moindre
doute. Les bonnes volontés ont pour rôle,
sur ce point particulier, d’abord de se réformer
eux-mêmes vers les vertus qui donnent à
la vie sur terre une possibilité d’un certain
bonheur. Ils devront coûte que coûte
enseigner que dans l’univers coordonné, où
toutes les choses se relient aux autres choses,
les êtres aux autres êtres dans un vaste
réseau qu’occupe tout le temps et tout l’espace.
Rien ne peut être isolé. La séparation
n’existe qu’en surface, c’est notre illusion, l’existence
indépendante ne se trouve que dans notre
imagination.
Nous dépendons
physiquement des autres dans le présent,
nous sommes intimement associés à
toute l’humanité qui nous a précédés,
nous échangeons constamment nos idées
et nos sentiments et dans l’action, nos vies historiques
s’interpénètrent et s’intègrent
dans un vaste réseau de circonstances pour
construire l’avenir.
Les appétits,
les haines les convoitises et les jalousies prennent
tôt ou tard les formes que nous avons eues
récemment sous nos yeux. Ceux qui les déplorent
doivent comprendre que la meilleure façon
d’agir contre elles c’est de pénétrer
leurs causes profondes. Et la meilleure d’aider
l’humanité, c’est de découvrir et
de répandre la vérité concernant
celle-ci.
Si nous souhaitons
que l’homme soit moins enclin à se laisser
aller, nous devons, avec la ferme intention de respecter
les autres, en sachant fort bien que cette volonté
d’agir ne soit pas une entreprise momentanée
ou provisoire, mais bien que difficile, cette attitude
soit la réelle condition pour accéder
à une certaine paix dans le monde.
Tant que nous vivrons avec les exigences de notre
condition, nous serons toujours soumis au libre
arbitre. Cette liberté reste bien entendu
limitée au seul fait d’une nécessité
universelle. Elle nous permet d’accepter ou pas
les possibilités que nous offre la loi du
changement, et, de changer nous-mêmes. De
vivre avec ces facultés positives et négatives
qui justifient nos instincts, nos appétits.
Qu’ils soient bons ou mauvais selon notre manière
de comprendre les « choses » de la vie.
L’ombre a toujours
eu comme compagne la lumière, mais plus vive
est cette lumière, plus sera marquée
cette ombre qui la suit en dépit des vents
et marées de la vie.
RV.
Schoelcher (Martinique) 13 avril 1993