L’une des premières révolutions que l’homme
ait pu connaître fut l’agriculture. Il en a connu
d’autres comme la révolution culturelle, technologique
et industrielle. Depuis, il s’interroge sur lui-même,
il cherche à tâtons une ouverture nouvelle
pour se débarrasser de quelque chose qu’il ne
peut encore définir et on ne peut s’empêcher
d’affirmer que malgré tout, l’homme aspire à
une sorte de bien-être qu’il a coutume de nommer
« bonheur ».
Un certain nombre d’organisations associatives, voire
même, gouvernementales, ne cessent de dénoncer
aujourd’hui le dysfonctionnement des diverses structures
socio-économiques des pays les plus riches de
la planète. Faire preuve de modération
en restant le moins alarmiste possible, contraint tout
de même l’individu à se projeter vers un
avenir plutôt sombre en ce qui concerne l’homme
moderne : « c’est la révolution de l’esprit
sur l’esprit ». Il est toutefois utile de noter
sur le fait qu’il se laisse aller dans ses conceptions
sur la solidarité. A un moment de son périple
à travers l’histoire, on aurait pu croire que
l’homme avait enfin compris qu’il faisait partie intégrante
de l’universalité des êtres et des biens,
qu’il pouvait aisément partager ses connaissances,
son savoir aux fins de servir la collectivité.
Il en est rien en dépit de ce qu’il appelle par
extension « FRATERNITE ».
La fraternité suppose un sentiment de citoyenneté,
de générosité, de reconnaissance
des cultures avec, bref, toute cette panoplie d’échanges
qui donne lieu à l’épanouissement et à
la paix. Mais après tout, cela est-ce vraiment
réalisable ? Ce qui est certain, la fraternité
vue par l’ensemble des opinions serait une entente mutuelle
entre les hommes. Or, il est vrai également que
cela suppose une standardisation des habitudes et des
coutumes qu’il faille réglementer uniformément,
ce qui ne serait pas forcément bénéfique
pour l’ensemble de la société humaine.
Il existe d’ailleurs, des groupes humains de certaines
contrées dans lesquelles des us et coutumes sont
uniformes et identiques. Ainsi, ils ne permettent pas
ou proue la communication, toujours en vue d’une entente
sereine ou, du moins, une sorte de coexistence fraternelle
parce que la différence enrichit le savoir.
A partir de ces hypothèses, la pensée
se perd dans les fantasmes que laisse présumer
une société de liberté et quelle
liberté ! A bien des égards, personne
ne naît libre pas plus que nous sommes égaux
de la naissance à la fin de notre vie. Pourtant
et sans aucun doute, on aimerait vivre une vie de liberté,
de fraternité et d’égalité.
L’être est une entité à la fois
négative et animale, positive, psychologique
et spirituelle. Ce n’est que lorsqu’il abandonnera cette
alternance, au gré d’un caprice, que les dérives
que nous connaissons comme la cruauté, la rancune,
la vengeance, la torture, la haine, la xénophobie,
la jalousie, l’envie, la violence etc… perdront la place
prépondérante, persistante qu’elles occupent
dans notre vie quotidienne.
Tous les individus ne se développent pas de
la même manière au même instant de
leur vie, ce qui ne veut absolument pas dire que telle
ou telle race soit plus ou moins inférieure ou
supérieure à telle autre. Les milieux
sociaux différents, l’éducation comme
la situation géographique sont autant de critères
influant tout simplement les conditions d’existence
quant aux réactions psychologiques qui montrent
bien que l’intellectualisme extrême dénoue
les liens entre les individus. L’apparence de degré
d’évolution ou de maturité peu importe
le terme d’ailleurs, ne révèle en fait,
que les divers aspects de ces structures sociales dans
lesquelles l’espèce humaine est appelée
à vivre.
Mesure, discipline personnelle, discernement, améliorent
les rapports humains. Nous devons délaisser l’idée
de croire que le séparatisme, le nationalisme
et le provincialisme sont la condition sin e qua non
pour rapprocher les hommes ou pour favoriser le progrès.
Bien au contraire, tant que l’homme se posera en justicier
avec ce genre d’idéologie, il s’exposera inexorablement
aux calamités sociales les plus éprouvantes
et qu’il aura à remédier de gré
ou de force.
Or, au cours de sa longue histoire qui paraît
se répéter, des facteurs de développement
comme la possession, le pouvoir et la renommée
n’ont cessé de le stimuler au point de l’inciter
à rechercher ce bonheur, plutôt virtuel,
vers des extrêmes qui vont à l’encontre
de ses affinités intérieures et, vont
même bien au-delà de ses besoins immédiats
: celui de vouloir posséder et cela toujours
plus, de chercher à tout prix les conserver à
l’abri de toutes agressions, de convoitises mais aussi,
et surtout, de toutes privations. Force est de constater
les conceptions divergentes qui s’établissent
entre ces notions de valeurs qualifiées aujourd’hui
d’une part, mortes et d’autres part, vivantes.
Une gestion de l’économie mieux conçue
pourrait faire avancer les choses. Naguère, le
bénéfice d’une entreprise par exemple
était plus ou moins réparti dans son ensemble
sans qu’il fût nécessaire d’instaurer un
code inviolable. Ce principe supprime l’idée
utopique insistant sur le fait qu’il est impossible
d’éradiquer la perversité et les dérives
de l’économie ou que les conséquences
soient irréparables à moins d’un coup
de baguette magique ! Et le bien-être de l’homme
en dépend ! Cependant, tout peut changer aussi
rapidement dans ce domaine particulier, que les progrès
entrepris durant ces dernières décennies
concernant la technologie en générale.
En effet, le système économique pratiqué
actuellement (pour ne prendre que cet exemple), en dépit
de son apparence progressive et attractive, ce qui,
en vérité est un leurre, ne constitue
plus la valeur intrinsèque pour aborder et affronter
les nouvelles conditions de vie avec ses exigences vitales
pour demain et ce, dans tous les pays d’un monde toujours
en phase de mutation. Ce qui est incontournable, pourrait
donc étonner et même décourager.
Pourtant, c’est bien l’interdépendance des nations
comme l’interdépendance de la vie elle-même,
qui font la raison d’être de l’existence et la
réalité de l’humanité. C’est à
l’homme uniquement que revient la responsabilité
de cet acharnement, celui de vouloir tout dissocier,
en affirmant d’une manière directe ou indirecte,
qu’il ne dépend de rien sinon, d’un environnement
qu’il croit avoir créé de toutes pièces
et de ses propres mains sans aide extérieure
! Aucune des cellules du corps humain par exemple ne
pourrait fonctionner sans cette coordination, techniquement
mystérieuse et harmonieuse qu’est l’interdépendance.
Mais ce corps, véritable expression miniaturisée
de l’univers ou d’un ensemble, réelle et naturelle,
deviendrait, à la moindre perturbation, déséquilibré,
malade où un mal être du corps tout entier
s’installerait. Seules, les personnes irréductibles,
étroites d’esprit, obscures, ignorantes et lourdes
dans leurs conceptions n’accepteront cette évidence.
Précisément, s’agissant de l’économie,
l’homme du vingt et unième siècle s’endort
sur des principes désuets qui, même s’ils
ont fait leur preuve pendant des lustres, ne sont plus
adaptés aux nécessités nouvelles
pour tous les peuples. Ce système devenu cadavérique,
obsolète accentue les crises les plus déchirantes
de tous les temps, pour ne pas dire suicidaires et ce
cadavre c’est le passé cette fameuse «
lampe à huile » qui éclairait joyeusement
l’auberge de l’avenir. Les ingrédients qui l’accompagnent
comme l’égoïsme, la haine, les extrêmes
des désirs, causés par une vie exempte
de compassion ou d’amour, de tempérance ne feront
de l’économie actuelle que le vecteur de l’insensibilité
donc : cause de guerre, de maladie et de haine grandissante
et de tous ces problèmes qui sont si douloureux
de nos jours affectant le moral des uns et des autres
d’une façon ou d’une autre! Tant que les exégètes,
les politiques, les philosophes se plairont d’affirmer
que le bonheur ne tient que sur la virtualité
du matérialisme exacerbé, le fossé
effrayant se situant entre deux catégories de
nation par exemple, se creusera de plus en plus où
tous les agissements déraisonnés et désordonnés
seraient foi et loi.
Le pouvoir, la possession et la renommée, sont
donc les trois éléments qui font avancer
l’humanité que s’ils sont accompagnés
d’une volonté de servir et non de se servir (le
pouvoir de l’argent en particulier). La course effrénée
aux armements redoutables (coûteux s’ils n’ont
aucune utilité et terrible s’ils sont utilisés),
le manque de maîtrise du nucléaire, avec
ses réactions en chaîne, partant de la
fission où tous les éléments s’en
trouvent libérés sans réel contrôle.
Ainsi, cette réaction en chaîne se manifeste
en diverses manières ! Sans parler de l’attachement
à des rites et cérémonies vides
de sens et de but, les fanatismes en tous genres qui
ne font qu’accroître l’indifférence et
le mépris entre les peuples. Tout comme l’ignorance
est un véritable poison mental paralysant tous
progrès.
Mais avant de préconiser une solution, il serait
bon de faire une halte aux attitudes incontrôlées
vis à vis de la terre elle-même par extension
de la Nature. Elle « réagit » aux
graves erreurs qui sont comme une insulte envers la
terre alors que malgré tout celle-ci donne, qu’elle
a toujours donné et qu’elle donnera encore cependant,
pour combien de temps ? Car il ne faut pas oublier que
nous vivons dans un monde de conséquences où
il n’est pas toujours facile d’en découvrir le
tracé logique et, les conséquences sont
maintenant tangibles, bien sûr dramatiques et
désespérantes! En jouant l’apprenti sorcier
dans les « régions » les plus sensibles
de la planète et même du cosmos, l’homme
peut courir, à court ou à long terme,
à sa propre perte.
La vie semble nous inviter chaque fois à faire
le point sur toutes les initiatives et en toute impartialité.
Car celui qui sait parle peu ! Mais il le fait avec
force et discernement. La réflexion est de rigueur
pour parvenir à l ‘essentiel parce que la vie
ne s’attache pas aux détails futiles, secondaires
et cela ne le concerne pas au premier chef ! Il évite
tout contact avec le relatif et le dérisoire…
Extrait : « sur le sentier d’une vie… »
N.B. Les mots comme univers, spirituel, humanité,
amour etc… n’ont aucune connotation religieuse, sexuelle
ou péjorativement philosophique.
LA MUSIQUE
UN AUTRE ART D'AIMER
Tout ce que l'on rêve peut-être vécu
un jour. Cependant, celui qui discerne la réalité
d'un rêve échappe souvent à l'âpreté
de l'existence, de la déception et aux dangers
de ses propres fantasmes même si, certaines souffrances
sont inévitables. Les saisons ne voyagent-elles
pas dans les demeures de l'éternité, loin
des cris, des larmes et du silence ?
L'art est la projection d'une vision Intérieure
vers un monde ayant une autre conception de la réalité.
Il n'est qu'un reflet d'une mélodie. Une mélodie
dont nous souhaiterions qu'elle doive être à
notre image et non pour ce qu'elle Est en vérité.
Cet Art évolue sereinement dans son laboratoire!
Il semblerait qu'il ne soit pas exigeant. Au demeurant,
plus énigmatique mais plus beau serait celui
d'aimer.
On aime une pomme, une fleur, la paix, les serviteurs
de la Loi, l'homme, la femme, l'enfant, la Colombe…
L'Amour serait-il donc l'œuvre d'un artiste ? Un artiste
qui ne recherche que le bonheur d'une âme ? Pourtant,
l'Amour reste le meilleur guide des chemins escarpés
de la vie. C'est une rose parfumée, belle, harmonieusement
posée sur sa branche épineuse qui a su
préserver son éclat jusqu'au au printemps,
un séjour d'ici et maintenant malgré les
heurts d'une douce alizéen!
Lorsque la rosée du matin caresse les pétales
de l'espoir, les premiers rayons glorieux du soleil
retrouvent son logis dans cette goutte qui ruisselle
sur les joues de cette âme rafraîchie, peut-être,
à jamais perdue, ne sachant pas si un jour l'été
revenait où il sera chanté : l'Hymne à
la Rose ou l'Hymne à l'Amour. *
Ainsi, l'Amour, c'est voir encore plus loin; vers un
lieu où tout avait commencé, où
ni la fin, ni l'espace n'accordent un temps de répit
à la passion vengeresse, prétentieuse,
jalouse d'elle-même.
Certains disent que l'Amour est aveugle, il donnerait
alors une empreinte de stupidité. Mais la passion
peut l'être, quand elle aveugle l'intelligence
avec des illusions.
Comme disait un ami: "La vie c'est aimer tout
simplement ! "
R V
*Chantée par Edith Piaf
UNE MUSIQUE POUR DEMAIN
Nous pouvons faire de la Vie une véritable SYMPHONIE.
Mais nous devons être prudents quant aux nuances
que nous voulons y apporter. Car des notes discordantes
peuvent irriter notre perception de cette mélodie
que nous venons à peine de composer. Ces actes
de commissions ou d'omissions tenteront de nous plonger
dans un monde de désespoir, de peine et de douleur.
Si au contraire, nous nous efforçons de mieux
accorder nos instruments et appliquons avec virtuosité
les variantes de cette grande SYMPHONIE, nous pourrons
entendre alors, après un grand soupir, dans la
gamme de nos plus profonds désirs, une suite
harmonieuse où se mêlera la joie, l'amitié,
la paix, tout ce bonheur dont nous avons tant besoin.
Cette Musique pour Demain, ne peut naître que
depuis notre intime personnalité, qui, passant
par nos pensées, traduira nos actes ainsi que
nos paroles.
Pourquoi donc chercher en vain "ailleurs"
ce qui est si près de nous ?
Cet art de combiner les airs Universels de paix et
d'Amour !
R/V 28/112000