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L'EDUCATION]

« L’homme d’expérience, est celui qui s’est beaucoup trompé ! »

L’éducation est-elle facteur d’intégration ? Peut-on laisser un enfant se livrer à lui-même ? Doit-on répondre à ses caprices ? Quel est le véritable vecteur initiatique de l’éducation?
La poursuite des études supérieures est-elle une nécessité absolue et tous les jeunes doivent-ils être incités à s’engager systématiquement vers une orientation universitaire ? Toutes ces questions sont autant de perplexités que de résignation dans une société qui se veut moderne, exigeante mais aussi qui se cherche.
Il est courant de rencontrer des personnes soutenant que le fait d’être instruit ne signifie pas forcément un degré d’intelligence équivalent. Corrélativement, cette assertion n’est pas acceptée d’emblée car les intérêts que profitent des études supérieures, sont à long terme attractifs, essentiellement d’un point de vue financier et confort matériel.
Dans son ère de développement, une civilisation privilégie généralement un certain degré optimal, un summum d’intérêt collectif, social ou individuel.

En effet, dans la Grèce antique par exemple, on excellait « la bonté et la beauté » pour se procurer une « place au soleil ». Pour les Perses, il fallait être « sincère et courageux », pour les Teutons (de l’ancienne Germanie/l’Allemagne), c’était la « fidélité ». Pour l’ère de l’espace et de l’électronique, l’intelligence occupe une place prépondérante même si des critères de connaissance particulière restent cependant primordiaux. Dans un ouvrage il fut donné comme explication au mot intelligence la définition suivante : « venant du latin intellegere signifiant « prendre avec ». Nous l’appellerons adaptabilité. Lorsque nous faisons l’expérience d’une chose que nous ne comprenions pas immédiatement, c’est notre intelligence qui met en action notre faculté d’analyse. A propos de l’intelligence, voici ce qui est dit par un philosophe contemporain :
« La créativité et l’imagination sont des notions fondamentales de l’intelligence et elles ne devraient pas être abandonnées en faveur d’une accumulation d’idées spécifiques. Une personne ayant une vive intelligence native est souvent capable de s’adapter à une nouvelle expérience avec une compréhension plus immédiate que ne le peut une personne avec un diplôme universitaire sans une branche spécialisée. Une excellente connaissance peut souvent n’être que le résultat d’une mémoire mécanique et non un exemple de profonde intelligence. Heureusement, de nos jours les éducateurs ont davantage conscience de la nécessité de cultiver le sens de l’esthétique, l’intuition et la faculté mentale d’abstraction au lieu de simplement bourrer la mémoire de faits. »

LA SCIENCE DE L’EDUCATION


Il est évident que dans la présente réflexion la lectrice ou le lecteur ne trouvera pas de remède miracle quant à la manière incontournable d’élever, d’éduquer ses enfants. En raison même de la complexité de l’être et des spécificités ethniques ou nationales, une pédagogie uniforme et universelle semble aventureuse.
Il existe assez de firmes spécialisées dans ce domaine pour orienter parents et éducateurs, bien que les charlatans et les incompétents soient légions et pour cause !

En fait, nous recherchons tous une sorte de tranquillité et de vie harmonieuse dans notre environnement social et cela dépend -entre autres -d’une jeunesse correctement préparée. Par préparation, il faut entendre une solide formation dans le cadre des activités sociales, artistiques, intellectuelles et psychologiques. La jeunesse c’est « l’énergie » de la société comme elle est le moteur pour ses membres. Cela suppose une bonne maîtrise des connaissances des valeurs qui lui permettront d’économiser cette énergie aux fins d’une vie sereine. Il est vain de se torturer l’esprit ici, pour trouver des coupables responsables à savoir pourquoi la jeunesse semble-t-elle égarée, à cause de qui, qui a fait quoi et au profit de qui, ce comment est il en arrivé au pourquoi! La société est maintenant devant des faits accomplis, elle lui faut agir avec sagesse et raison. Si la société ne mesure pas encore l’importance de ce décalage entre la réalisation et ce comportement erratique d’une jeunesse avide de sensations plus ou moins fortes, elle est néanmoins affectée par une génération fiévreuse mais qui n’est pas au bord d’une infection chronique. La société elle-même branlante semble « ressentir » le malaise au plus haut point de la réalité de son âme. L’occasion lui est offerte pour réparer, corriger les erreurs d’un passé qu’il faut le reconnaître, révolu à jamais. Cette conquête de l’avenir ne se fera pas sans heurt, car l’élévation de l’esprit vers de plus nobles réalisations n’a jamais été une entreprise effectuée avec la gaîté du cœur et les bonnes volontés ont été toujours parsemées dans l’univers du courage et de l’abnégation. Toute la Création, c'est-à-dire le monde manifesté, ce monde matériel, connaît aussi une jeunesse puis une sorte de maturité avant qu’une transformation s’engage à nouveau. Ce processus ou ce changement s’effectue avec régularité, dans une révolution cyclique et harmonieuse que seul l’homme, une fois de plus, obnubilé par l’apparat, les effets de son propre orgueil, réfute tout en s’enlisant dans les marécages de l’erreur. Il foule alors d’autres voies à tâtons, comme dans une chambre noire. C’est de cette façon que l’homme sacrifie les choses naturelles préétablies mise à sa disposition pour son bien. Il s’en moque parce qu’il croit être une entité indépendante et libre de les manipuler à sa guise.

Les enfants viennent au monde avec toutes les facultés nécessaires, celles-ci sont transmutées en énergie subtile qui n’est pas apprivoisée ni contrôlée. La jeunesse a besoin de mesure, de repère, d’harmonie. A défaut, elle libèrera un enthousiasme exagéré, ses attirances, ses répulsions, sa révolte, ses élans de générosité, de création et de destruction…feront d’elle le sauvage à domestiquer.

Les adultes auraient-ils exclusivement pour mission de montrer l’exemple ? Cette jeunesse hérite plutôt les sillons par où sont passées des pensées destructives, des périodes amères, des idées figées, des conceptions irréductibles. La guerre, les haines, la famille désunie, le manque de respect envers la nature, l’envie, bref, des errements humains voulus, acceptés par l’opinion générale elle-même stagnante. Cet héritage est l’ombre d’un contentement égoïste et la jeunesse ne peut en tirer un réel profit positif, même si on lui suggérait de faire mieux que ses aînés puisqu’elle détient entre ses mains des outils ( comme l’individualisme, la compétition, le mépris du partage …) peu fiables parfois inutiles !
Mal dirigée, cette jeunesse fait appel à son intuition, à son intelligence mais aussi hélas, aux autres voies dangereuses telles que la drogue, le suicide, le dévergondage, le crime, la délinquance juvénile etc…
Doit-on dispenser aux enfants une éducation religieuse comme autrefois en occident ?
Contrairement aux idées reçues, la religion n’a pas que des aspects positifs. Les hommes, disait un philosophe, ont cherché à humaniser leur dieu. Ils lui ont transféré leur propre fragilité. Le dieu aimé, haï, était jaloux ; on dit qu’il punissait et que, parfois, il détruisait. Ils ont dit que leurs rêves étaient des révélations divines. Ils ont dit qu’ils étaient la voix, les ordres, les faits du divin. Ceux qui n’acceptaient pas leurs interprétations étaient des hérétiques et des infidèles. Oter la vie, supprimer la connaissance, détruire, étaient choses ratifiées si elles étaient accomplies au nom de la déité. Voilà les aspects négatifs de la religion.

Il soulignait que si la religion doit avoir un effet adéquat dans le façonnement de notre vie, elle ne peut être acceptée avec une foi aveugle. Chaque individu doit décider des émotions que cette religion éveille en lui. Aiguise t-elle son jugement des autres facteurs de la vie ? Une restriction de la pensée est-elle requise pour être loyal ? Enseigne t-elle la haine, le préjugé, l’intolérance ? Rabaisse t-elle le concept du divin au niveau des valeurs et des objectifs humains ?
La présence d’un enfant dans une famille athée n’est pas pour autant dénuée de morale et d’éthique. Il même préférable avoir à faire à des personnes n’ayant aucune prédisposition aux questions religieuses, s’efforçant de mener une vie sociale et familiale digne, loyale, honnête, juste, accueillantes… Parce que la foi ou la conviction religieuse n’est pas une attestation qui indique que vous vous comportez dans la vie au point de respecter vos semblables tel que vous le souhaiteriez pour vous-même, hélas, nous rencontrons fréquemment des personnes se vantant de louer leur dieu, se pressant pour aller « prier » dans un lieu de culte on se demande qui, alors que leur seul but dans la vie n’est que de tromper, envier et arracher des mains le bonheur des autres!
La jeunesse réclame une indépendance, une liberté mais nous constatons parallèlement qu’elle ne peut se permettre de s’affirmer sans une aide extérieure (elle demande de l’argent par exemple et parfois, que l’on travaille à leur place !). Or, dans la privation et dans les problèmes de toutes sortes, nous avons cruellement besoin des autres, lorsque ces difficultés disparaissent momentanément, nous revenons à notre individualisme en oubliant ceux qui nous ont relevé du « pétrin » comme on dit populairement, simplement parce qu’il est plus facile de recevoir que de donner!

La jeunesse a donc besoin d’aide émanant de leurs aînés qui ont eu l’expérience, mais une fois la connaissance acquise, elle devra coûte que coûte se débrouiller toute seule et ne compter que sur elle-même. Si on vous apprend à cuisiner et que vous vous limitiez à regarder et à attendre sans mettre la main à la pâte, alors, tôt ou tard, vous mourrez de faim !

Ainsi, la préparation de la jeunesse pour une société d’adultes responsables, doit s’orienter vers l’acquisition du savoir. Cette élaboration doit apporter les réponses suspensives des causes ou des raisons qui font que la vie exige la difficulté et l’épreuve dans l’apprentissage. L’élève aura peut-être à l’esprit une autre conception du bonheur ne se réduisant pas uniquement à l’assouvissement d’appétits physiques. Que l’accumulation de choses matérielles de marque, habits, livres, chaussures, etc… n’est pas une véritable fin en soi. Il s’agit là d’une prestation de service pervertie qui n’arrange que les affairistes véreux. Cette autre partie véreuse de la société tente par tous les moyens possibles de justifier sa légitimé en dépit des ravages, des drames que cela a engendré. Elle persiste durement encore aujourd’hui sans scrupule, sans aucun respect de l’individu.
Le souhait n’a jamais été suffisant parce que la jeunesse espère, rêve, de devenir des exemples, une exception. Très vite, la réalité reprend ses droits et c’est le découragement parce qu’elle prend conscience de ses imperfections au fil des expériences tenaces, sans merci. Misérables, elle apprend qu’elle s’est trompée pire encore, elle se trompe de plus belle, de cette façon, la société hérite des adultes encore inadaptés, voire ignorants, incapables d’assumer les tâches qui leur sont dévolues, de guider une nation, un peuple ou une responsabilité quelconque. Dans le désarroi, toutes ces anomalies se traduisent en des actes mafieux, criminels remplis de haine de toutes sortes et de jalousie. La meilleure façon de mal élever les jeunes c’est de leur permettre d’user la grossièreté, l’insolence sous prétexte que nous vivons l’ère du modernisme, de la conquête spatiale. Sachant qu’ils ont à faire à des parents limités, abrutis, qu’ils ont le monopole du droit à l’insulte et au mépris. Il peut arriver des moments de défaillance, mais qu’il faut rattraper rapidement en aucun cas, cela doit être une permanence. Bien sûr, dans notre société actuelle nous accourrons à perdre haleine pour trouver des coupables, c’est la maladie du siècle : « il faut des responsables » la raison est simplement que nous avons nous-mêmes peur de prendre des responsabilités !

La jeunesse n’est pas une permanence, elle est une opportunité. Ce que les jeunes devraient savoir avec leurs pensées innocente, leur vigueur, leur idéal, et leur considération envers leurs aînés (hypocrites, immoraux, étroits ou ramollis), que s’ils ne travaillent pas sur eux-mêmes, ils perdront leurs qualités originelles. Au fil du temps, la beauté et le charme apparent changent. Du plan physique, ils franchiront un autre plus intérieur qui s’exprimeront selon le travail accompli et le mérite. Au lieu de critiquer sans cesse les défauts des adultes, ils ont intérêts de les observer, de les étudier afin de les éviter plus tard. Les adultes ont aussi des qualités car ils ont vécu, ont connu également des périodes difficiles amères parfois même cruelles. La jeunesse est une phase « théorique » de la vie et le grand singe sait où elle va, où elle ira à défaut d’observation et de respect. Elle doit être au-dessus du succès comme des échecs car les grands renoms du monde artistique, sportif, par exemple ont connu l’enfer, la dépression, l’envie de disparaître malgré, la gloire et l’argent « facile ».

Un autre domaine important et pas des moindre est celui de la sexualité. Des progrès ont été faits scientifiquement, médicalement et psychologiquement. On a pu surmonter quelques difficultés comme l’hypocrisie, l’étroitesse d’esprit, les tabous sont partiellement levés ils ont duré vraiment longtemps. Mais pour autant a-t-on résolu le problème ? Certainement pas, car après le refoulement nous voici dans le défoulement ! Accepter les mesures contraceptives encore moins les interdire ne règle rien. La population mondiale augmente toujours surtout dans les pays sous-développés et non en voie de développement comme on tente de les qualifier pudiquement !
Dans notre société moderne, l’éducation sexuelle se limite sur des préventions, sur la façon sanitaire, hygiénique de se protéger des dangers d’un appétit des sens purement physiques. Certes, ces améliorations sont louables, mais demeurent néanmoins insuffisantes. Les rapports sexuels font partie de ces autres appétits comme manger, boire, lire, courir, regarder, etc…Ce qu’ils ont de supérieur, c’est qu’ils contribuent à la perpétuation de l’espèce humaine au-delà du plaisir physique. Il s’agit là certainement d’une énergie supplémentaire dont les humains sont dotés et qu’ils doivent économiser intelligemment. Faut-il que les hommes en prennent conscience ? C’est à eux d’en prendre la décision, il n’est nul besoin d’écrit ni de discussion de salon pour cela. Le « sacré » est très certainement ailleurs ! Parfois de jeunes enfants d’occidents ou d’ailleurs, sont plongés dans l’univers impitoyable d’une sexualité « éveillée » trop tôt, de manière désordonnée, déplorable et les conséquences, sont désastreuses. Il y a un temps pour tout et chaque chose en son temps ! Il est inutile de s’étendre dans les détails tant ils sont dramatiques et ce sera là une marque de respect pour ces jeunes humiliés et vraiment abandonnés à leur sort : des laissés pour compte d’ignorance. Espérons qu’un jour les forces vives des générations futures y remédieront pour l’intérêt de toutes et de tous.

Si chacun connaissait réellement ses besoins concernant les appétits physiques, le juste milieu des choses et sa « dose » limite comme pour l’alcool, la viande, les féculents toutes sortes de nourritures… beaucoup de maladies auraient été maîtrisées depuis fort longtemps. Nous exigeons de notre corps ce qu’il ne peut supporter, à long terme il souffre puis cesse de fonctionner prématurément. Cette violation des lois de la nature nous coûte bien entendu très cher en souffrance durant notre vie ici bas et montre à quel point, nous ne maîtrisons rien. Il n’est pas question d’imposer à l’homme une vie monastique, désertique et signifier qu’un dieu a dit ceci ou cela en ce qui concerne la sexualité ! Les problèmes du monde physique, matériel doivent être résolus d’abord à partir d’éléments physiques, matériels et mentaux puisque c’est de ce plan que l’homme a commis des erreurs. Il est vain de se voiler la face derrière des philosophies ou des écrits pour se déculpabiliser à fortiori justifier des aberrations psychologiques et ces agitations mentales dépourvues de sens. Car il n’y a rien d’aussi ridicule et insultant pour celui à qui on attribue une Sagesse Supérieure à la nôtre de s’occuper à notre place la besogne aussi basse, ingrate dont nous étions seuls l’auteur au nom de notre ignorance et de notre manque d’analyse ! C’est là faire preuve d’une totale irresponsabilité à l’égard de nous-mêmes et forcément des autres. Comme disait un penseur : « il ne pas faut brimer, renoncer, se priver, mais plutôt se déplacer ! » Il ne faut pas boire l’eau du marécage ni celle de l’égout où pullulent des microbes, mais de la source cristalline, ne pas boire du tout et bien c’est la mort !

Lorsqu’une société est malade, on s’attend à une aide réelle de la part de gens instruits et cultivés, des mesures appropriées voire sages. Leurs éruditions aboutissent à la colère et ils règnent pour diviser une communauté désemparée. Ils « gavent » intellectuellement la jeunesse d’un savoir abstrait et livresque. La vie devient moins importante aussi bien de vivre cette vie le choix se penche plutôt sur la spécialisation de la profession. On souhaite une jeunesse diplômée en délaissant le caractère. Devant les difficultés de la vie elle a comme unique arme des livres qui ne sont d’aucun recours dans les réalités de l’existence. Les livres ne sont que la « fenêtre de la vérité ». Les citations, le fait de se pavaner avec les richesses des autres, à quoi cela sert-il ?
La connaissance intellectuelle ne forme pas le caractère, elle reste à la surface des circonstances quotidiennes. Le caractère en revanche, est un attribut de la conscience profonde de l’être et s’il n’est pas formé, éduqué convenablement, la société risque de perdre tous les atouts qu’elle aurait pu bénéficier. A un moment de notre vie cette connaissance n’apporte que sommairement, du moins influence à peine le cours de l’exercice de nos activités objectives.
Après ces quelques repères, très succincts, subjectifs et personnels, il est donc possible d’affirmer que la jeunesse n’est pas entièrement responsable de l’état actuelle des choses. Cependant, il est nécessaire qu’elle soit mise en face des aléas et des horizons qui dessinent sans l’attendre. Devant le mérite et le démérite de son propre avenir Il doit se rendre compte que tout est transitoire, provisoire. Elle sera alors l’actrice principale de ses fautes, de ses lacunes et de ses actions justes afin que la collectivité accepte volontiers la responsabilité qui lui incombe. C’est aussi une question d’éveil par lequel le caractère s’affirme, qu’il ne s’agit pas simplement d’un amas de documents qui attestent l’authenticité d’un savoir ayant pris sa source de toute façon depuis la nuit des temps. Aucune connaissance n’est l’apanage d’un seul homme. Notre bien-être intellectuel est le résultat d’une œuvre collégiale elle a été mise entre les mains de la jeunesse pour la destinée des nations. C’est cette élévation de l’esprit que nous pouvons appeler la civilisation au service d’une Tradition elle-même au service de l’Homme cet inconnu !

A SUIVRE…

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Raymond VERON
Roissy En France le 17 décembre 2003

 

 

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